La photothèque de l'UMR PRODIG conserve des fonds photographiques anciens comprenant des plaques de verre et des diapositives. Ces fonds, élaborés dans un but pédagogique et universitaire, proviennent en majeure partie de dépôts ou de dons de géographes français qui reflètent leurs terrains de recherche.
Constituée à l’initiative d’Emmanuel de Martonne, la collection de plaques de verre comporte 11 080 clichés pris entre 1898 et 1954, pour la plupart par les géographes de l’Université de Paris. Elle couvre le monde entier et est organisée selon un classement reprenant les découpages en continents, pays, régions et sous-régions en vigueur à une date donnée. Elle se décompose environ comme suit : 2 056 plaques pour la France, 3 016 pour le reste de l’Europe, 2 249 pour l’Afrique, 1 981 pour les Amériques, 1 242 pour l’Asie, 285 pour l’URSS, 98 pour l’Australie, 30 pour l’Arctique, 36 pour l’Antarctique et 16 pour l’Océanie. Les auteurs les plus représentés sont E. de Martonne, Ch. de Robequain et J. Dresch.
Le texte qui accompagne la prise de vue sur l'étiquette de la plaque originale peut être finement manuscrit et offrir une description détaillée du site ; dans ce cas, une recherche de géolocalisation précise a été faite. Mais il arrive que la légende donne très peu d'information et ne propose qu'un nom propre, sans autre indice ; dans ce cas la géolocalisation est centrée sur le pays voire sur sa capitale. Par ailleurs, la date de la photographie est rarement mentionnée ; elle correspond donc à la période comprise entre 1898 et 1954, mais les contraintes informatiques ne permettent pas de noter deux dates ; c'est pourquoi tant de plaques de verre apparaissent à la date de 1898.
La collection de diapositives comporte 33 019 clichés pris entre la fin de l’utilisation des plaques de verre et les années 1990. Ils proviennent pour moitié des enseignants-chercheurs rattachés à l’Institut de géographie, l’autre moitié émanant de collections thématiques publiées par des éditeurs. Cette collection couvre le monde entier et reprend en grande partie le classement élaboré pour les plaques de verre. Elle se décompose environ comme suit :12 225 diapositives pour la France, 5 625 pour le reste de l’Europe, 4 558 pour l’Afrique, 4 752 pour les Amériques, 3 643 pour l’Asie, 1 009 pour l’URSS, 716 pour l’Océanie, 431 pour l’Arctique et 37 pour l’Antarctique. Seule la partie du fonds de diapositives provenant des géographes sera progressivement numérisée pour être mise en ligne. Il s'agit de photos d'auteurs, étudiants, enseignants ou chercheurs, prises au cours de missions de terrain en France ou à l'étranger, puis sélectionnées avec la photothécaire pour leur intérêt pédagogique et minutieusement documentées : le fonds servait en effet aux enseignants pour illustrer leurs cours. Les clichés portent donc sur des phénomènes habituellement étudiés en géographie physique ou humaine, du moins sur leur expression spatiale et visible. Ils sont accompagnés de légendes souvent détaillées, précisément localisés et presque toujours datés, constituant ainsi de précieux témoignages sur certaines parties du monde parfois peu photographiées (îles, hautes montagnes, régions polaires), parfois très évolutives (métropoles, deltas,...), ou sur les régions françaises, pendant la seconde moitié du XXe siècle. L'ensemble du fonds est disparate : il peut s'agir soit d'une ou deux photos ponctuelles, représentant un lieu ou un phénomène, soit d'un ensemble comptant plusieurs dizaines d'images couvrant une ville, une région, à une époque donnée. Ainsi, parmi ces séries conservées dans la photothèque on peut citer, à titre d'exemple : la Belgique, les Pays Bas et l'Ecosse dans les années 1960 (92 clichés), la Turquie en 1978 (103 clichés), Oran en 1960 (22 clichés), Rangoon entre 1980 et 1987 (42 clichés), le Népal entre 1974 et 1977 (415 clichés), l'Île Victoria en 1986 (112 clichés), le Togo en 1985 (15 clichés).