Jardin d'agronomie tropicale

Jardin d'agronomie tropicale René-Dumont

Architecte

Localisation

45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle, Paris 12e

Année

1907

Présentation

Le Jardin d’agronomie tropicale René-Dumont, situé à l'extrémité nord-est du bois de Vincennes, fut inauguré en 1907 pour l'exposition coloniale. Dès 1899, un jardin d'essai colonial avait été implanté dans le bois de Vincennes pour coordonner les expériences agronomiques et réintroduire des végétaux exotiques sur de nouveaux sites de production. Ainsi, des plants de café, cacaoyer, vanille, bananiers... y étaient cultivés sous serre puis expédiés vers diverses colonies.

De mai à octobre 1907, le site est transformé pour abriter cinq villages de l'exposition coloniale: villages indochinois, malgache, congolais, ferme soudanaise et campement touareg. Le jardin a été ensuite abandonné et la végétation a rapidement repris ses droits... Après la première guerre mondiale, il a accueilli des monuments aux morts en hommage aux soldats originaires des anciennes colonies. Alors propriété de l’État, le jardin est entretenu comme un site forestier, mais reste fermé au public pour raisons de sécurité, les bâtiments et monuments étant dans l'ensemble très délabrés.

En 2003, les terrains sont restitués à la Mairie de Paris. Nommé en l'honneur de René Dumont, agronome français connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste, le Jardin d’agronomie tropicale René-Dumont abrite alors, entre autres, le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), qui a la charge de la gestion des bâtiments, le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED), et l’ONG Solidarités agro-alimentaires (Solagral). Depuis 1999, le CIRAD met des locaux à la disposition de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne pour héberger l’Institut d’études du développement de la Sorbonne (IEDES).

Le pavillon de l'Indochine, et plus récemment le pavillon Tunisie, ont été restaurés et permettent aux actuels 23 partenaires de la Cité du développement durable de proposer des expositions temporaires à un large public, des salles de réunions et de conférences à ses membres, et de bénéficier d’une restauration sociale et solidaire depuis l’installation en mars 2022 du restaurant-chantier d’insertion La Belle Gabrielle, géré par l'association Food2Rue et ouvert à toutes et tous.